PROGRAMME DE L’ÉDITION 2024

Ouverture du Salon à 10h30.

* Programme : cliquer sur les flèches pour en savoir plus.

Expositions durant tout le salon:
  • « In Between » et « In & Out » : projets menés en Palestine avec des jeunes du camp de réfugiés de Dheisheh, par le Centre Laylac et la peintre française Sania – toiles réalisées sur la question des prisonniers politiques, le quotidien des Palestinien-ne-s et la lutte de tout un peuple pour ses droits et la liberté. (à l’entrée).
  • Nous n’irons pas à l’exposition coloniale : Affiches sérigraphiées réalisées en 2013 à La Parole Errante (à l’étage).
  • A l’intérieur c’est l’enfer : une présentation de la Cimade sur la détention en CRA (centre de rétention) en France.
  • Les Femmes d’Alger, de Mustapha Boutadjine.

Restauration et buvette sur place avec Urgence Palestine et l’Association des Femmes Djiboutiennes


SAMEDI 23 MARS


Grande Salle

11h30 : Yallah Gaza (film)

de Roland Nurier

Gaza est un petit territoire palestinien de 40 km x 12 km où vivent plus de 2 millions de personnes. La population est complètement enfermée depuis 2007 par Israël et régulièrement bombardée au mépris de toutes les règles de Droit International et conventions des Nations Unies. La société y est encore structurée et organisée mais pour combien de temps ? Les nombreux témoignages des Palestiniens de Gaza sont mis en perspective avec les analyses de responsables politiques locaux, d’historiens, de journalistes, d’Israéliens, de juristes spécialistes de Palestine/Israël. Les gazaoui-e-s parlent de leur quotidien, de géopolitique, de religion, de sionisme, de droit international, bref de tous les éléments nécessaires à la compréhension du vécu de cette société palestinienne et de son environnement si anxiogène. Appréhender leur résilience pour que le désespoir ne s’installe pas et comprendre comment se transmet de génération en génération cette flamme de la culture et de la terre ?

Génocides et colonialisme

13h30 > 15h15
Avec : Stéphanie Monsenego (Association Survie) / Lissell Quiroz (militante féministe décoloniale, historienne et professeure, coordinatrice de « Perspectives décoloniales d’Abya Yala ») / Salah Hamouri (Avocat franco-palestinien, membre de Boussole Palestine et Urgence Palestine) / Thomas Ciboulet (militant pour le mouvement Charjoum).

Alors que le monde entier est entrain d’assister à un génocide en direct à Gaza, nous allons revenir sur les liens entre le colonialisme et les génocides depuis la date symbolique de 1492. Avec l’extermination des peuples autochtones et l’esclavage mis en place avec le commerce triangulaire, la colonisation des Amériques a été construite sur un génocide et l’affirmation de la domination euro-centrée. Le colonialisme se construit toujours sur l’asservissement des peuples, mais aussi parfois par leur éradication. Sur cette table ronde, autour des histoires tragiques et des résistances des peuples autochtones des Amériques, du peuple arménien, des peuples au Rwanda, du peuple palestinien, nous allons nous souvenir, mais aussi réfléchir pour réagir pour que « plus jamais ça » ne soit pas qu’un slogan.
Modéré par : Déborah (Collectif Tsedek!)

« Désenvoûtement ou le néolibéralisme va-t-il mourir, et comment faire pour que ça aille plus vite ? »

15h30 > 17h
Conférence gesticulée de Marie-Laure Guislain. Avocate de formation, ancienne responsable des enquêtes et actions en justice contre les multinationales à Sherpa, cofondatrice d’allumeuses.bzz et « Droits et mouvements sociaux »

A travers ses danses, ses chants et ses récits de luttes collectives, Marie-Laure Guislain (d’Allumeuses.bzz) explore les rouages du système néolibéral, néocolonial, patriarcal et comment s’en désenvouter. Elle revient sur ses enquêtes auprès d’esclaves modernes du textile, du bâtiment, des cosmétiques…victimes de l’activité de multinationales, afin que chacun.e puisse y trouver comme elle un moteur d’action, pour vivre et agir comme si nous étions déjà dans un monde respectueux du vivant. Elle encourage aussi la démocratisation de la stratégie juridique pour les collectifs, afin de renforcer le mouvement social. Enfin, elle étudie les facteurs qui mènent à l’épuisement et empêchent les luttes de se pérenniser. Comment se désenvoûter des injonctions à la productivité ou au sens de l’urgence, « caractéristiques de la suprématie blanche » (Tema Okun). Elle invite, comme elle le fait auprès des collectifs qu’Allumeuses accompagne pour sortir de l’épuisement, à cultiver des antidotes pour y remettre du soin, et changer de culture militante pour retrouver force et espoir.

Résistances : quels moyens de luttes face aux multiples formes coloniales ?

17h30 > 19h
Avec : Caroline Weill (Ritimo, Collection Passerelle) / Thomas Deltombe (Campagne « Faidherbe doit tomber ») / Omar Alsoumi (Urgence Palestine, et Boussole Palestine) / Mohamed Ali Zerouali (représentant du Front Polisario en France) / Daniel Wea (Mouvement des jeunes kanak de France)

Les formes de luttes et de résistances à la colonisation : entre passé et présent, quels enjeux et quelles complémentarités des moyens dans un contexte de décolonisation incomplète du monde ?
Modéré par : Sania (Artiste, Collectif d’organisation de la Semaine anticoloniale et antiraciste).

à l’étage – Films et Radio

Radio FPP / Fréquence Paris Plurielle (direct)

11h30>12h: Présentation de l’édition 2024 du Salon
12h>13h: L’Hebdo
15h>16h: Americas
17h30>18h: Txalaparta. Émission du Comité de Solidarité au Peuple Basque

18h>19h : Antenne libre

Radio FPP & Radio-Studio la Parole Errante

13h30 : Grandes visions décolonisatrices (Court métrages pour enfants et atelier animé)

Animé par l’Association Citoyennetés pour la paix de Colombie-France.

16h15 : Pulitichi (bande annonce) suivi de Rebelde (Txuria) (film)

de Virginia Senosian et Juan Luis Napal.

. Documentaire. 60mn.
Pulitichi : Film en cours de finalisation. Portraits et récits collectifs de plusieurs militant.es corses incarcéré.es dans les prisons françaises. Chacun.e  livre sa vérité et son vécu, nécessairement intimes et personnels. Ce qu’ils ont en commun ? En prison, ils étaient «les politiques».
Rebelde :La série documentaire Rebelde est un voyage à travers les 50 ans de militantisme de Josu Urrutikoetxea. De son enfance à son militantisme à E.T.A., Josu livre ses souvenirs, ses expériences et ses réflexions sur la lutte au Pays basque dont il a été un acteur de premier plan. »

19h15 : Éloi Machoro, itinéraire d’un combattant (film)

de Eric Beauducel

. Documentaire. 52mn.
En 1984, un jour d’élection en Nouvelle-Calédonie, Eloi Machoro fracasse une urne d’un coup de hache. Il meurt quelques mois plus tard les armes à la main abattu par le GIGN. Son engagement pour la cause indépendantiste kanak, sa mort tragique, ont fait de Machoro un personnage clivant : chef de guerre martyr ou terroriste ? A travers son histoire, le film explore l’histoire de l’archipel calédonien et ses rapports complexes avec le gouvernement français.

Ateliers Enfants

11h: Ouverture

Petite enfance / jeux / lecture / dessin. Des adultes de l’association seront présents pour s’occuper des enfants, mais ils restent sous la responsabilités de leurs parents.

15h: Atelier d’éducation populaire politique : le code de l’indigénat ?

Pour comprendre les pouvoirs du colonisateur sur les sujets de l’empire.

17h: Radio ados : enquêtes et rencontres avec les acteurs du salon.

Pour les enfants à partir de 10 ans.

Animé par l’Association Tous les Maquis (association d’éducation populaire et de pédagogie sociale dans le Val de Marne)

Café Librairie Michèle Firk

11h>12h Antisionisme, une histoire juive

(2023, Éd. Syllepse). Avec Orès, Michèle Sibony, et Sonia Fayman. Présentation enregistrée pour podcast.

16h>17h BD :Terres Rebelles – Le voyage zapatiste en Europe

(2024, Ed. Futuropolis). Avec  Lisa Lugrin (Auteur et dessinatrice) et Métie Navajo (Auteur). Présentation enregistrée pour podcast.

Concert

Tighri Uzar

20H
Tighri Uzar est une formation artistique qui perpétue le chant ancestral kabyle. Composée de trois jeunes femmes, originaires de la région de Yakouren, dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Elles sont  les représentantes de ce genre de chant et se qualifient comme protectrices de ce patrimoine immatériel, issu de la Kabylie. , elles sont  les représentantes de ce genre de chant et se qualifient comme protectrices de ce patrimoine immatériel, issu de la Kabylie.

Osloob & Issa Murad
Wala marra

21h
Osloob est un rappeur palestinien, producteur de musique, beatmaker et beatboxer né au Liban et fondateur du groupe Katibeh 5.

Il a produit deux albums avec le groupe: Ahla Fik Bil Mokhayamat (Bienvenue dans les camps de réfugiés) et Al Tareeq Wahad Marsoum (The Road Ahead est un et connu). Il sera accompagné d’Issa Murad, un compositeur et joueur de oud franco-palestinien qui a fondé le groupe Joussour en fin 2012 à Paris.


dimanche 24 MARS


Grande Salle

Wardi (film)

11h
de Mats Grorud

. Film d’animation. 1h20mn.
Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ?

Présentation de la Campagne unitaire pour le retrait des troupes françaises d’Afrique

12H45

Des frontières aux quartiers populaires, la politique sécuritaire au service du racisme d’État

13h > 14h30
Avec : Mariama Sidibé (CSP75, Marche des Solidarités) / Amanda Chachoua & Fatou Dieng (Réseau d’entraide vérité et justice) / Jalila Taamallah du Global Commémo-action / Mathieu Rigouste (sociologue, essayiste, et réalisateur).

Le colonialisme se déploie aussi à l’intérieur du territoire national. Les violences policières dans les quartiers populaires, la récente loi Darmanin ou encore les politiques de fermeture et d’externalisation des frontières sont autant de facettes d’un continuum sécuritaire et raciste au cœur même de l’État. Cette table-ronde nous permettra de revenir sur les mécanismes et les impacts de ces violences d’État qui puisent leurs origines dans le colonialisme, et d’échanger sur les luttes en cours et à venir. 

L’héritage néo-colonial dans le droit et les accords internationaux

15H > 16h30
Avec : Nicolas Roux (Attac, Bilaterals) / Diana Ruiz Pino (Océanographe et climatologue, Colombie) / Imen (Campagne BDS France) / Aissata Sy Ba (Ligue Panafricaine-Umoja)

Derrière l’ordre juridique international, notamment dans ses dimensions économiques,commerciales et, financières, derrière l’échec de la justice internationale à protéger les droits des peuples, se cachent un héritage et des logiques coloniales dont la table ronde tentera d’explorer les contours. Elle abordera également divers exemples de résistances et de luttes de populations contre ces logiques.
Modéré par : Marie-Laure Guislain (Avocate de formation, ancienne responsable des enquêtes et actions en justice contre les multinationales à Sherpa, cofondatrice d’allumeuses.bzz et « Droits et mouvements sociaux »)

Genre, racisme et féminismes

17H > 18h30
Avec : Assadiallo Doucoure (Lallab) / Lana Sadeq (Forum Palestine Citoyenneté) / Boulomsouk Svadphaiphane (autrice, réalisatrice et photographe féministe d’origine Laotienne) / Collectif Raizes Arrechas – batucada lesbo trans féministe.

L’ambition est de mettre en lumière la pluralité et la richesse des luttes au sein des mouvements féministes, avec des invitées de différents horizons, notamment du Sud global, dans un espace qui nous permettra de faire connaissance avec ces visages collectifs, leurs spécificités, leurs revendications et leurs formes d’organisation propres. Un espace dans lequel nous  appelons les invitées à co-construire.
Modéré par : Jules Falquet (Philosophe, Professeure des universités, militante féministe et antiraciste)

à l’étage – Films et Radio

J’aurais dû m’appeler Aïcha
(ou l’identité française en question)

10H30
Conférence Gesticulée de Nadège de Vaulx(-en-Velin) artiste et militante, créatrice du festival Les Femmes Ont de la Voix.

Pour les descendants d’Algérien.nes, il y a comme une zone grise : une histoire coloniale mise sous silence, une guerre faite « d’événements », des représentations racistes et des inégalités qui perdurent. Intégrée par l’école républicaine, bercée par le mythe national, j’ai joué le jeu de l’intégration. En m’assimilant, j’ai refoulé une partie de mon héritage. Je fais aujourd’hui marche arrière en prenant bien soin de ramasser un à un tous les indices et de reformer le puzzle de mon histoire, de notre histoire pour mieux la déconstruire.  Alors que les débats identitaires grondent en France et qu’il y a comme une injonction à choisir son camp, comment s’émanciper d’identités qu’on voudrait nous imposer et trouver sa propre voie ?

Suivi d’une discussion avec Nadège / Radio – Studio Parole Errante (12h>13h)

13h30 : Haut Karabagh : l’Arménie va-t-elle se faire envahir ?

de Félix Cumer et Marin Ben.

. Documentaire. France. 30mn.
Cela a été annoncé comme le dénouement d’un conflit vieux de plus de 30 ans. Le 19 septembre 2023, l’Azerbaïdjan envahit entièrement la région du Haut-Karabagh, après un blocus de plus de 10 mois. Située à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Azerbaïdjan, mais peuplée d’Arméniens, la République du Haut-Karabagh dépose alors les armes et l’immense majorité de la population, soit 100 000 habitants, fuient vers l’Arménie voisine. Mais, avec cette invasion, et la fin de la République du Haut-Karabagh, le conflit est-il véritablement fini ? En France, en jouant sur l’incompréhension qui entoure ce conflit, l’extrême droite en a fait son cheval de bataille. Mais quel est réellement l’impact des enjeux religieux dans cette guerre ? Reportage auprès des acteurs du terrain.

Suivi d’une discussion avec les réalisateurs / Radio – Studio Parole Errante

Danse rouge: récits de corps

14H40
Performance sur le génocide de l’UP (Colombie) par l’Association Citoyennetés pour la paix de Colombie-France et Compagnie d’arts Sariri.

Suite à la signature des accords de paix entre les FARC et le gouvernement colombien en 1984, les armes laissent place au débat politique ; le parti politique Union patriotique (UP) naît. Mais les élites ne désirent pas des « révolutionnaires » à leurs côtés. Les militants de l’UP sont décimés. Un génocide a lieu. Plus de 8300 victimes, dont 5733 intégrants sont assassiné.es ou disparu.e.s entre 1984 et 2002. En janvier 2023 l’État colombien est  condamné par la CIDH pour ce crime et parle de génocide.

15h30 : Une mémoire vivante, un patrimoine commun 1973 – 2023 (film)

de Samir et Mogniss Abdallah. 2023.

. Documentaire. 1h40mn.
Ce montage d’extraits de reportages, documentaires et d’archives de l’agence IM’Média, lancée en 1983, retrace des séquences d’histoire des mouvements issus de l’immigration ou des quartiers populaires, décelant une surprenante continuité des luttes, entre espoirs et désillusions : – de l’été meurtrier de 1973 à Marseille auquel le Mouvement des Travailleurs Arabes répond par une grève générale contre le racisme en France, à la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 qui a mis en avant les jeunes des Minguettes dans la banlieue lyonnaise, – les luttes des familles et amis contre les crimes racistes ou sécuritaires des années 80-90, en France, en Angleterre ou en Allemagne, – sans oublier les luttes d’usines, sur le logement, ou encore les mobilisations toujours d’actualité pour le droit des résidents étrangers avec ou sans-papiers. Ce film convoque aussi la mémoire culturelle des quartiers populaires avec les chansons immigrées des années Scopitone, celles des Amis d’Abdennbi ou du groupe Carte de Séjour et de Rachid Taha, les tournées de la Caravane des quartiers avec la Mano Negra, LKJ etc.

Suivi d’une discussion avec les réalisateurs / Radio – Studio Parole Errante (17h20>18h30)

18h40 : Palestine & Panafricanisme: 75 ans de solidarité anticoloniale (film)

de La Question Noire & la Ligue Panafricaine-Umoja

. Documentaire. 20mn.
De Malcolm X à Thomas Sankara, en passant par Denis Goldberg et Kwame Turé; du parti des Black Panther à l’ANC Sud-africaine; nombreux sont les movements de libération (pan)africains, qui au fil des décennies, n’ont cessé de manifester leur soutien à la lutte de libération du peuple palestinien.

19h>20h: Clôture du salon. Débat et bilan

Radio direct – FPP (Fréquence Paris Plurielle)